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Dry January : les étudiants en santé sont cap…

C'est la 3e édition de « Janvier sobre » en France.

Objectif du défi à relever : ne pas boire une goutte d’alcool tout le mois. Pour l’occasion, les étudiants en santé se mobilisent pour faire de la prévention.

Les soirées ou week-end des étudiants en santé sont souvent festifs, avec des risques potentiels liés à l’alcool. D’autant que stress et la pression des études peuvent parfois entraîner une consommation accrue. Selon le rapport d’enquête « Bien-être », publié fin 2021 par l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (ANEPF), la crise sanitaire a d’ailleurs eu un impact. Près de 5 % des étudiants ont continué à boire plus de trois fois par semaine, malgré la fermeture des bars.

Dry January : sensibiliser et informer
Avec « La semaine des bonnes résolutions », organisée début janvier, l’ANEPF s’attaque à plusieurs sujets, dont l’alcool…mais pas que, car l’alimentation ou le sport sont également au programme. Pour Chloé Mroz, vice-présidente en charge de la santé publique au sein de l’association : « il est compliqué et hypocrite de ne se baser que sur l’alcool. C’est pourquoi, sans organiser de défi, nous insistons sur les bénéfices à limiter sa consommation avec la publication d’infographies ». L’ANEPF communique également sur les différents outils disponibles pour tester son degré de dépendance, comme le site Alcoomètre qui propose un questionnaire en ligne. « Nous repartageons aussi la campagne de Santé Publique France: "Amis aussi la nuit", qui rappelle, en vidéos, qu’il ne faut pas laisser ses amis seuls quand ils ont bu ». Cette action de communication aide aussi à lutter contre les idées reçues. La plus répandue ? Boire de l’eau avant de prendre le volant diminue la concentration d’alcool dans le sang. « Dans tous les cas, nous restons des étudiants. Nous savons qu’en soirée, l’alcool est potentiellement présent », nuance Chloé.

Prévention toutes !
Le sujet, « complexe mais pas tabou », est également traité par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), explique son président, Nicolas Lunel. Au programme : animations autour de Dry January, Semaines Bien-être et Santé, stands avec éthylomètres gratuits en soirées pour éviter de repartir en voiture après avoir bu.

Le service sanitaire est particulièrement approprié pour s’emparer de la thématique dans les lycées. « En parlant de l’alcool sans tabou aux jeunes, les étudiants en santé n’ont pas ce statut d’adulte moralisateur », précise le président de l’ANEMF.

Les associations étudiantes ont également mis en place le dispositif “Trusted People”. Des personnes identifiées en début de soirée sont spécifiquement formées à une prise en charge des simples coups de blues aux états d’ébriété avancé.

L’ANEMF propose enfin des alternatives festives et non alcoolisées comme des soirées jeux de société ou des événements en plein air (courses d’orientation par exemple).

                                                                                                                                                                                                                  Raphaëlle Bartet

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